Yazar | : | Selim İleri |
İsbn | : | 9757235644 |
Yayın Tarihi | : | Ocak, 2005 |
Dil | : | Türkçe |
Sayfa Sayısı | : | 47 |
Ölçü | : | 23,5 x 32 cm |
Yayınevi | : | Milli Reasürans Sanat Galerisi |
Bahsi Geçen | : | Cengiz Tacer |
Le désert, je l'ai connu à travers deux romans et deux films. Les films, je les ai oublies.
Je me souviens des romans: Aşk-ı Memnu (Amour défendu) et Sergüzeşt (1' A venture).
Dans Aşk-ı Memnu, Beşir le tuberculeux, l'enfant esclave, à İstanbul, sous la pale soleil du Bosphore, pense au soleil brulant des déserts africains ou il est né et a grandi.
Il ne cesse de regretter ce désert, ce soleil.
En moi le désert est reste comme une nostalgie.
Mais dans les films américains qui visent l'exotisme le désert fait peur.
Le désert c'est l'aventure, mais une aventure mortelle.
Puis le désert a signifié pour moi la so1itude. Nostalgie et solitude. Dans les photographies du Maitre Cengiz Tacer -devrais-je plutôt dire "peintures-photographies" ?- le désert soudain reprend vie.
Bien sûr, le silence et le vidéo Bien sûr, une étendue sans fin.
Bien sûr, une solitude qui me fait frissonner de peur. Mais sous ce soleil ardent il y a aussi des gens.
Ces gens me rappellent Beşir, un Beşir qui n'aurait pas été vole, séparé des siens.
Les œuvres de Cengiz Tacer, aujourd'hui, me disent sur le désert une chose à laquelle je n'avais jamais pensé et que je n'avais jamais ressentie jusqu'à présent: dans le désert, le temps n'existe pas.
Il peut y avoir le jour et la nuit, mais pas de repères chronologiques. Quel jour? Quelle nuit? On ne le sait pas.
Pas plus qu'on ne sait l'année ni le siècle.
Et voilà tous ces Beşir, arrêtés à la croisée du temps.
Les traces que laisse sur son passage un véhicule moderne, les traces même sur la route, ne peuvent effacer cette absence de date et de durée.
A travers ces "photographies-peintures"